Inversion

“Changing our interpretation of experience increases what we are aware of,

or what we can pay attention to and therefore what we can influence and integrate.”  Cook-Greuter 

Parfois, le changement de contexte, de région, de continent permet à nos présupposés de se mettre en émoi. Dans nos contrées et lors d’une de mes escapades de fin de journée, mon regard a pris l’habitude de contempler la faculté unique des plantes à se protéger contre des conditions potentiellement hostiles. La baisse de température et l’ombre à peine présente, que déjà les pétales se redressent et viennent entourer les étamines et le pistil des fleurs pour garantir une protection maximale durant la nuit. Belle manière de préserver son coeur.

En plein désert algérien, qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir l’inverse de ce que je croyais être le « bon sens » jusqu’à ce jour. En effet, et comme vous le voyez sur la photo jointe, les pétales se tapissent contre la tige de la fleur durant les périodes plus fraîches. Dès l’aube et les premiers rayons, elles se redressent et permettent à la fleur de récupérer les minuscules gouttes de rosée formées grâce aux larges écarts de température engendrés par l’alternance jour, nuit.

Que nous soyons face à des problématiques liées à la nature ou dans celles régissant le management des hommes et des équipes, nous sommes confrontés à la nécessité de nous adapter en permanence, d’ajuster nos savoir-faire, nos croyances.

Et si… dès maintenant, je tentais parfois d’inverser purement et simplement mes représentations, mes présupposés, pour ouvrir à de nouveaux possibles ?